Le leadership que je souhaite incarner

Tu le sais certainement si tu me suis depuis quelques temps, je partage un message d'étique assez prononcé dans mon entreprise.

Je suis devenue enseignante parce que je trouvais important que le coaching soit encadré par des compétences définies qu'on peut apprendre (merci la Fédération internationale de coaching).

Même si c'est le cas je me suis déjà faite accompagner par des personnes sans formation de coaching (ce qui a d'ailleurs confirmé pourquoi je trouve toujours aussi important de se former lol).

Dans le rôle d'enseignante se cache également une position de mentor : Les élèves me posent de nombreuses questions (ainsi qu'au reste de l'équipe d'enseignants).

C'est rare dans le cadre de ces questions que je donne des réponses tranchées.

Je pense qu'il est primordial de développer sa propre faculté critique et savoir faire preuve de nuance...

Il ne s'agit pas de boire aveuglément les paroles d'une personne mais de remarquer par exemple "tiens, ça relève un point important par rapport à ma propre opinion, ma propre expertise" et je pense que c'est ça qu'il faut retenir.

• Lorsqu'on se fait accompagner

• Lorsqu'on lis du contenu sur les réseaux

• Lorsqu'on écoute des podcasts ou lisons des livres

Puis se reconcentrer sur nos objectifs et valeurs personnelles.

Il y a quelques temps voici les raisonnements que j'avais : 

• Si l'objectif d'une personne est de créer une grande audience rapidement, qui suis-je pour dire qu'il est bon ou mauvais de le faire? Elle va chercher des services qui selon elle correspondent à son besoin.

• Si l'objectif d'une personne est de générer 10k/mois, qui suis-je pour dire qu'il est bon ou mauvais de viser ça? Elle va chercher des services qui selon elle correspondent à son besoin.

• Si l'objectif d'une personne est de travailler sur son acceptation de soi, qui suis-je pour dire qu'il est bon ou mauvais d'investir dans ce type de service? La personne va chercher des accompagnements qui encore une fois, correspondent à son besoin.

C'est ok de rechercher des choses différentes que moi je propose.

C'est ok d'avoir des rêves et des envies différentes des miennes.

C'est ok d'avoir un autre chemin que le mien pour atteindre des objectifs similaires aux miens.

Jusqu'ici t'es d'accord ou pas?

Puis quelque chose n'étais toujours pas en paix à l'intérieur de moi. Je sentais le feu rebelle du bélier me dire... "t'es choukinou là. Vas-y. Dis ce que tu penses vraiment."

Alors j'ai essayé de comprendre ce qu'il se passait en moi et j'en suis arrivée à une conclusion que je vais vous partager sous format éducatif ...

J'aimerai qu'on parle de jugement 

Surtout de deux formes de jugement :

Il y a le jugement personnel : "C'est une débile, c'est un con".

Le jugement personnel découle de la projection des insécurités internes de celui qui porte le jugement. Tu juges leur caractère en fonction de leurs actions, ou plutôt de ta perception de leurs actions, ou parfois sans autre raison que le fait qu'ils ne sont pas d'accord avec toi, ne te ressemblent pas ou ne parlent pas comme toi.

MAIS il y a aussi le jugement moral - "Je ne suis pas d'accord avec les actions de cette personne" - qui vient de l'histoire de définition de qui tu es. Tu juges une action comme étant non conformes à ce que tu définis comme le plus grand bien.

Mon travail en tant que coach sera de t'accompagner à te rapprocher de TA source. Les raisons qui te poussent à vouloir des choses. Les challenges nécessaires pour laisser sortir l'identité qui a toujours été là.

Par conséquent je t'invite à t'interroger : quand est-ce que certains de tes jugements sont personnels et quand sont-ils moraux?

J'aimerai donc t'encourager à te dire : tiens, quand je vois quelqu'un faire un travail différent du mien et que ça m'active et que je m dis, "putain c'est chaud" interroges-toi : moral ou personnel?

Tu sais, quand je vois quelqu'un qui fait quelque chose qui me dérange (et gosh qu'il y en a sur terre). Il y a énormément de gens qui m'activent et ça m'énerve et je suis là "mais c'est de la merde, mais elle recopie, mais c'est n'importe quoi, ça se voit que ça vient pas d'elle, mais c'est pas éthique, mais c'est du bullshit, mais wtf, mais c'est nul"

C'est clair que je nage dans le jugement.

Mais parfois c'est ok, c'est nécessaire.

(Tu me présenteras un être humain qui ne juge pas au passage.)

C'est toujours intéressant que ça active.

• Qu'est ce que moi, j'ai à découvrir ? Si c'est un jugement personnel.
• Comment est ce que moi, je peux incarner une nouvelle légitimité sur ce sujet? Si c'est un jugement moral.

D'autres questions intéressantes seraient :

• Comment est ce que je peux modeler la légitimité sans détruire et sans ridiculiser et sans minimiser et sans critiquer le travail d'un autre ?
• Comment est ce que je peux davantage m'élever sans apporter une sorte de négativité dans le travail de quelqu'un d'autre ?

(je ne l'ai pas toujours fait #belierstyle)

Mais j'ai envie de modeler le leadership de l'industrie dans laquelle j'ai envie de travailler, que j'affectionne tant.

J'ai lu récemment une phrase que je ne saurai te citer précisément mais qui disais en quelques sortes : si on pouvait aujourd'hui se permettre de faire certaines choses anodines c'est parce que d'autres ont bousculé des fondations violemment.

Je ne vais donc pas prôner toujours la retenue, pas besoin de toujours être gnangnan sous couvert de bienveillance. Mais je prônerai toujours l'éducation.

Pourquoi on veut ça?

C'est comme ça que tu magnétises.

Parce que du coup, ça va attirer des personnes avec cette énergie là.

Reconnais que ça active quelque chose en toi, reconnais que quelque chose a envie de sortir.

Reconnais qu'il est de ton devoir d'accepter que des personnes vont raisonner avec des choses différentes que toi.

C'est une bonne leçon d'humilité de se dire : tant mieux que ce soit différent. Je peux sortir ma voix grâce à ça.

C'est aussi de reconnaître que peut être ces personnes sont en train de faire un travail, que si ça se trouve elles sont en train d'apprendre, qu'elles sont en train de sortir de leur zone de confort, qu'elles sent en train de prendre des risques, qu'elles dépassent la peur du jugement des autres, qu'elles sont en train de combattre leurs démons, qu'elles manquent simplement d'éducation sur certains sujets.

Et que peut être il est de notre rôle d'éduquer pour partager qu'on peut faire mieux. Non pas avec condescendance (comme ça m'arrive parfois de le faire - je merde souvent d'ailleurs au cas ou c'était pas clair lol) mais avec une réelle position de modèle qui apprend constamment.

C'est d'ailleurs l'un des commandements que je préfère et que je partage dans la formation de coaching : Le coach est un étudiant perpétuel.

Nous sommes dans un monde avec autant de personnalités différentes qu'il y a d'âmes vivantes et c'est donc ok de se dire que finalement, il y a des personnes prêtes à acheter à n'importe quel prix ET des personnes prêtes à se faire accompagner par n'importe qui. Mais qu'on est AUSSI capables de montrer pourquoi c'est faux et comment faire mieux.

Parfois ça sera positif, parfois ce sera négatif.

On doit traverser ces épreuves pour gagner en sagesse.

Avance et laisse sortir la leader en toi.